Evangile selon St Jean 3,16-18
« Dieu n’a pas envoyé son Fils juger le monde, mais sauver le monde. »
Mon Dieu, que vous êtes bon, et quelle douce parole… Dans tous les instants de votre vie mortelle, dans la sainte Eucharistie où vous la continuez, en notre âme où vous résidez par votre divine essence, vous n’êtes pas comme juge, vous refusez d’être comme juge, vous notre Créateur, notre Maître, notre Dieu, et vous ne voulez être que comme «Sauveur», comme « ami », comme « frère », comme « Époux »… Que vous êtes divinement bon et que cette parole est ineffablement douce !
Ne jugeons pas notre prochain, mais efforçons-nous de le sauver… Comment pourrions-nous croire que nous imitons Notre Seigneur si, ou bien nous jugeons nos frères qu’il refuse de juger, ou bien nous ne travaillons pas à les sauver, lorsque lui n’est venu au monde que pour cela, comme il le dit, et comme l’exprime son nom «Jésus» Sauveur ? Puisque Jésus nous voit dans sa vie mortelle, du tabernacle, du fond de notre âme, et veut y être comme notre Sauveur, notre frère, notre Époux, tenons-lui sans cesse compagnie soit dans sa vie mortelle, d’où il nous voyait, soit dans le tabernacle, soit en nous-mêmes, avec tout l’amour dû à un tel Sauveur, à un tel frère, à un tel Époux [[M/432, sur Jn 3, 16-18, en C. DE FOUCAULD, L’imitation du Bien-Aimé. Méditations sur les Saints Évangiles (2), Nouvelle Cité, Montrouge 1997, pp. 149-150.]].