Évangile selon Saint Matthieu 17,1-9
Sainte Vierge, saint Joseph, mettez-moi entre vous aux pieds de Notre-Seigneur… Il fait nuit, tout se tait, vous L’adorez en silence pendant qu’il se perd dans la contemplation de son Père… Il est là aussi dans ma cellule autour de moi, m’enveloppant, partout, me pressant de toutes parts, Il est en moi… Je suis en Lui et Il est en moi : oh ! que je suis près de Vous, mon Dieu, qu’il est facile de me tenir à vos pieds, de tâcher de vous plaire, vous qui ne me quittez jamais, qui êtes toujours partout où je suis… Qu’ai-je à craindre de qui que ce soit, de quoi que ce soit ! N’êtes-vous pas là ? Quelle solitude me laissera isolé et délaissé ? N’êtes-vous pas là, ô divine compagnie ? Si la tristesse et l’ennui m’attaquent, pourrai-je en souffrir, à moins que vous ne vous cachiez de moi, ô compagnon suave dont la vue et la présence sont le bonheur même ? Oh ! Jésus de Nazareth, que vous êtes près de moi ! Faites-moi la grâce de vous tenir fidèlement compagnie, comme l’ont fait vos saints parents ! Oh ! sainte Vierge, saint Joseph, faites-moi vous imiter en me tenant auprès de Notre-Seigneur, qui n’est pas moins près de moi qu’il n’était de vous, amoureusement et fidèlement comme vous [1].
[1] C. DE FOUCAULD, Considérations sur les fêtes de l’année, Nouvelle Cité, Paris 1987, 507.