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Évangile selon Saint Luc 24, 35-48

 

« Paix à vous… Il a fallu que le Christ souffre… Il faut qu’on prêche la pénitence en son nom et la rémission des péchés à toutes les nations en commençant par Jérusalem. »

Que vous êtes bon, mon Dieu, votre première parole après votre résurrection, comme votre parole à votre naissance, dite en votre nom par les anges, comme celle que vous avez recommandée à vos disciples de dire en entrant dans toute maison, est une parole de bénédiction : « La paix soit avec vous »… Que vous êtes bon, ô Dieu de paix, ô Dieu d’amour !.. La paix est le premier degré de l’amour, elle en est aussi le résultat ; elle en résulte et elle y conduit… Vous êtes venu « allumer un feu sur la terre », le feu de l’amour des hommes pour Dieu, et ensuite le feu de l’amour des hommes entre eux… « Allumer ce feu », c’est votre œuvre, comme vous l’exprimez vous-même, c’est l’œuvre de toute votre vie, c’est l’œuvre que vous laissez après vous à faire à votre Église… Que vous êtes bon ! Vous ordonnez qu’on allume ce feu par toute la terre en commençant par Jérusalem ! Que vous êtes bon pour tous les hommes ! Que vous êtes bon pour ces Juifs qui vous ont mis à mort !
En entrant dans une maison, en abordant des humains, tous frères, tous enfants bien-aimés de Jésus, tous rachetés de son sang, tous destinés au ciel, tous membres de Notre Seigneur, disons-leur à l’exemple de notre Bien-aimé : « La paix avec vous »… Aimons Dieu de tout notre cœur, c’est le premier devoir, c’est le premier but de Notre Seigneur dans tous les enseignements, paroles et exemples qu’il nous a donnés… Aimons tous les hommes comme nous-mêmes, c’est le deuxième but de Notre Seigneur dans toutes ses leçons en paroles et en exemples… Soit par nos prières, soit par les autres moyens que Dieu met à notre disposition, suivant la vocation qu’il nous donne, allumons à l’exemple de Notre Seigneur « ce feu sur la terre », ce double amour de Dieu et du prochain dans les âmes de tous les hommes, « en commençant par Jérusalem », c’est-à-dire : par ceux que Dieu a placés près de nous dans la vie, parents, amis, voisins, compagnons, tous ceux dont il nous rapproche, nous charge plus particulièrement [1].

[1] M/426, sur Lc 23,47-24,47, en C. DE FOUCAULD, L’imitation du Bien-Aimé, Méditations sur les Saints Évangiles (2), Nouvelle Cité, Montrouge 1997, 141-142.